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Avec le “Club des plus belles baies du monde”, les côtes gagnent une seconde vie

L’association française (et marque déposée), fondée en 1997, œuvre à la reconnaissance et la protection de baies à travers le globe. Explications.

Pas d’inquiétude pour les baies et autres échancrures : le «Club des plus belles baies du monde» veille à la sauvegarde de ses meilleurs éléments. Les bénévoles de cette association à la marque déposée se sont engagés à recenser et veiller à la pérennité de baies du monde entier. Dans ce club, la préservation de la mer et de ses côtes est la première préoccupation : «Nous sommes une association comme une autre, mais nous venons tous de la mer et nous sommes conscients de cette chance», explique au Figaro Bruno Bodard, cofondateur de l’association et ancien directeur de l’office de tourisme de Vannes (Morbihan). L’aventure commence en 1996 : «À l’époque, Vannes est peu connue pour son littoral. Son golfe , d’une superficie de 115 km², est pourtant un petit bijou», s’exclame le sexagénaire.

Déterminés à redorer l’image de l’endroit, admirateurs, amis et issus de l’office de tourisme de la ville entreprennent alors un jumelage entre le site breton du golfe du Morbihan et une baie de 1500 km² située au Vietnam : la baie d’Ha Long. Le parrainage fonctionne, et l’office de tourisme propose même d’inclure d’autres baies à l’initiative afin de créer un véritable réseau : «Pourquoi ne pas créer une association des plus belles baies du monde ? On a donc contacté un certain nombre de baies pour une invitation à Londres», se remémore Bruno Bodard. Après avoir posé les bases de l’association dans la capitale anglaise, le «club» est officiellement créé en mars 1997. Son objectif : le référencement et le suivi de la protection de baies «d’exception», situées aux quatre coins du monde.

Une sélection très pointue

Les baies intronisées dans l’association gagnent le droit de figurer dans un classement aux conditions d’entrée bien spécifiques. Ses membres doivent notamment veiller à la protection du patrimoine naturel et au respect de l’identité territoriale de leur baie. Ils promettent en outre d’investir leurs ressources dans un projet de développement économique et durable autour de ces côtes. À ce jour, l’association comprend 45 membres, répartis dans 27 pays. Neuf de ces baies sont françaises.

Baie Région
Baie des Sables d’Olonne Pays-de-la-Loire
Baie de La Ciotat Provence-Alpes-Côte d’Azur
Baie du Pouliguen Pays de la Loire
Baie de la Somme Hauts-de-France
Baie du Mont-Saint-Michel Normandie
Golfe du Morbihan Bretagne
Golfe de Porto Corse
Baie de Fort-de-France Martinique
Baie des Saintes Guadeloupe

Le dernier membre en date, la baie des Sables d’Olonne, tire son épingle du jeu grâce à un projet particulièrement axé sur la préservation de son environnement. La question est au cœur du projet de l’association, les littoraux étant souvent menacés par les changements climatiques et la présence de l’homme : «Les baies sont des réceptacles et des emblèmes des problématiques des littoraux, déplore Bruno Bodard. Elles sont victimes de la surfréquentation, de conflits d’usage et de pollution. Sur le continent américain par exemple, les baies font face à des problèmes d’érosion et de salinité de la mer en raison de la fonte des glaces», décrit l’actuel secrétaire général de l’association.

L’appartenance au «Club des plus belles baies du monde» garantit aux échancrures un label reconnu à l’international. La ville de Vannes, membre original et actuel siège de l’association, est désormais indissociable du golfe du Morbihan : «Aujourd’hui, les gens de ma région sont fiers du golfe et de sa protection», avance avec fierté Bruno Godard. Cette appartenance n’est pourtant pas gravée dans le marbre : les membres doivent prouver qu’ils méritent leur place dans le classement. Des baies ont déjà été exclues et la place de chacun est chaque année remise en question : « Dans le classement, on retrouve des responsables locaux décidés à œuvrer dans le temps pour protéger leur baie. Nous faisons tous partie de l’association pour échanger autour de la mer. Et il faut qu’elle reste la même : propre», conclut Bruno Godard. Le ton est donné.

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